Interpol, une police sous influence ?

Interpol, la police mondiale, souffre d'un sous-financement chronique. Ses 192 États membres ne donnent pas suffisamment. En 2000, Ron Noble, son nouveau secrétaire général, de nationalité américaine - une première pour l'institution -, lui fait prendre un virage à 180 degrés. Dans les médias, il martèle qu'il lui faut un milliard de dollars au lieu de quelques dizaines de millions. Mais les États font la sourde oreille et l'organisation se lance dans d'ahurissants partenariats public/privé avec des multinationales (Philip Morris, Sanofi...), des institutions accusées de corruption (Fifa), et encaisse les chèques d'États controversés (Qatar, Émirats arabes unis...)